Construire l’hospitalité durable de demain : Accor mise sur le reporting ESG pour renforcer son leadership

ESG : un nouveau langage commun au service d’un projet collectif

Accor fait partie en 2024 de la première vague d’entreprises soumises à la CSRD. Cette réglementation européenne redéfinit les exigences en matière de transparence extra-financière, en imposant un reporting plus rigoureux, transparent et structuré à l’échelle du groupe.

Au-delà de l’obligation légale de reporting, Accor aborde cet exercice comme une opportunité concrète d’accélérer sa transformation durable et d’aller encore plus loin en matière d’exemplarité dans son secteur d’activité, tout en fédérant ses équipes autour d’un objectif commun. Face à l’ampleur de la tâche, Accor a fait appel à Wavestone pour cadrer, structurer et coordonner ce chantier d’envergure.

Le défi était de taille : consolider plusieurs centaines de données ESG (quantitatives et qualitatives) en grande partie issues du réseau international d’établissements d’hôtellerie-restauration, avec le concours de plus de 100 représentants des fonctions clés du groupe (Sustainability, Talent & Culture, Legal & Compliance, Finance & Risks, Procurement, SI, etc.) et l’engagement des régions et marques.

Le reporting ESG comme catalyseur de transformation durable

Lancé en janvier 2024 et baptisé SHARP pour (Sustainable Hospitality Accor Reporting Project) le projet s’est rapidement imposé comme un véritable catalyseur de transformation.

Une gouvernance claire est établie dès le lancement, avec la forte implication des Directrices Sustainability et Finance groupe comme sponsors. Une quarantaine de contributeurs se sont mobilisés pour former une taskforce transverse, avec des référents pour porter chacun des 10 standards thématiques de reporting (Climat, Biodiversité, Communautés locales, etc.).

La création d’instances décisionnelles rassemblant les membres COMEX des fonctions clés ainsi que le Président – Directeur général Sébastien Bazin et son Directeur général délégué Jean-Jacques Morin, ont permis de fluidifier les arbitrages clés.

Parmi les travaux préliminaires déterminants figure la définition du périmètre de publication du groupe. Accor a un modèle d’affaire asset-light (la vaste majorité des établissements sous enseigne Accor ne sont pas détenus par le groupe), et n’était donc pas tenu de considérer les hôtels sous contrat de management dans son périmètre de reporting direct. C’est néanmoins le choix ambitieux que le groupe s’est donné, afin de mieux refléter son cœur d’activité et sa responsabilité sociétale.

Une autre étape charnière du projet a consisté à affiner l’analyse de double matérialité du groupe en évaluant ses impacts, risques et opportunités. Ces travaux ont été conduits avec un large panel de parties prenantes internes et externes (ONG, investisseurs, clients…). Ils ont permis de poser un regard neuf sur les enjeux RSE d’Accor au travers d’un canevas défini. La mise en avant de synergies inter-équipes a permis d’optimiser l’organisation interne des chantiers. Des enjeux spécifiques au secteur de l’hospitalité ont également été intégrés à cette analyse de double matérialité, tels que l’alimentation durable.

Une fois ces fondations posées, différents ateliers de travail ont permis d’identifier et prioriser les données pertinentes à collecter, d’adapter les pratiques internes aux nouveaux standards et de prioriser la mise en œuvre des chantiers à mener. La rédaction d’une nouvelle politique Nature, la formalisation du plan de transition climatique, la collecte de nouvelles données RH ou économie circulaire sont autant d’initiatives menées à bien sous l’impulsion du projet.

La conduite du projet s’est voulue à la fois rigoureuse et progressive. Un Dry-run (test à blanc) a permis de tester la collecte et la consolidation des données requises, d’identifier les zones de fragilité et de fiabiliser les processus.

En parallèle, une attention particulière a été portée à l’anticipation rigoureuse des exigences d’audit, en collaboration avec les équipes de commissariat aux comptes qui a permis de sécuriser les livrables et fluidifier le processus de revue, tout en élevant le niveau de maturité global du reporting.

Tout au long du projet, un véritable effort d’acculturation a été déployé : webinaires de décryptage, newsletters d’information et événements collaboratifs dédiés ont permis d’impliquer durablement les équipes et de créer une dynamique collective autour de la durabilité. Le projet a également permis de faire émerger un langage commun cross-fonctionnel, unifiant les interprétations des enjeux durables dans un groupe aussi vaste et diversifié.

Au-delà des chiffres : un tremplin vers une performance globale

En un peu plus d’un an, Accor a non seulement atteint son objectif de livrer un rapport CSRD certifié sans réserve (ouvre dans un nouvel onglet), mais a également été récompensé par le prix du meilleur reporting CSRD (ouvre dans un nouvel onglet), salué pour « la clarté et la pertinence de son état de durabilité, sa transparence sur la méthodologie employée, les limites identifiées, ainsi que les seuils retenus pour l’analyse de double matérialité » lors des Challenges Durabilité – RSE de la CNCC1, une reconnaissance forte de la profession.

Mais la plus grande réussite est peut-être ailleurs : dans l’adhésion des collaborateurs au projet, sa capacité à faire dialoguer un large panel de fonctions autour des enjeux de durabilité, et dans l’installation durable d’un pilotage transversal des enjeux RSE.

Cette réussite repose sur une forte mobilisation à tous les niveaux, des membres du réseau d’hôtels et restaurants jusqu’aux dirigeants, et sur l’incarnation du projet par des équipes multifonctionnelles engagées.

Aujourd’hui, ce projet constitue une base solide pour aller plus loin sur les thématiques les plus complexes ou émergentes, en déclinant des plans d’actions ambitieux sur des problématiques telles que la gestion des ressources en eau ou encore le dialogue avec les communautés locales. Le groupe envisage également une refonte de son Système d’Information ESG, dans laquelle Wavestone les accompagne, pour fiabiliser et automatiser la collecte de données.

En structurant ses pratiques et en rendant ses impacts et actions encore plus lisibles, le groupe ouvre la voie à une gouvernance responsable et plus intégrée, capable d’allier performance économique, impact social et préservation de l’environnement. Un élan durable vers une performance globale.

*Palmarès de la durabilité 2025 organisés par la Compagnie nationale des commissaires aux comptes (CNCC) et le Conseil national de l’ordre des experts-comptables (CNOEC) en partenariat avec l’Observatoire de la RSE (ORSE).